Dans son atelier de travail coquet et lumineux, situé au quatrième étage d’un grand immeuble commercial de Côte Saint-Luc, Galit Nahmiash Amselem partage avec entrain sa passion pour la peinture, un art qui la fascine depuis sa tendre enfance.
Cette Sépharade, mariée et mère de cinq enfants, se consacre pleinement à la peinture depuis cinq ans.
Le 14 septembre, elle présentera sa troisième exposition dans une galerie d’art située au 5555, avenue Westminster, à Côte Saint-Luc.
Une soixantaine de ses œuvres y seront exposées.
Des tableaux aux thématiques bien différentes, entremêlant les styles artistiques, l’abstraction côtoyant la figuration: grands espaces naturels, la splendeur éclatante de Jérusalem, paysages méditerranéens, scènes de jardins éblouissantes, fleurs sauvages, portraits…
Des tableaux hétéroclites riches en couleurs, avec beaucoup de relief.
“Enfant, j’adorais dessiner. Depuis, la passion du dessin et de la peinture ne m’a jamais quittée. C’est un art fascinant qui me permet d’explorer des univers différents et la beauté naturelle enfouie dans ceux-ci. Ma première source d’inspiration provient des voyages que j’ai effectués. Au cours de ceux-ci, j’ai eu le privilège de découvrir des paysages somptueux qui m’ont beaucoup marquée et qui, depuis, continuent à nourrir mon inspiration artistique. C’est pourquoi on retrouve dans mes peintures de nombreux paysages naturels”, explique Galit en entrevue.
Née à Ashkelon, en Israël, cette talentueuse artiste peintre est arrivée au Canada avec sa famille à l’âge de deux ans. Après des études d’Arts au Collège Dawson, elle a obtenu un baccalauréat en Beaux-Arts à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
La technique artistique qu’elle privilégie: la peinture à l’huile sur toile aux couleurs brillantes.
“J’adore déployer dans mes tableaux des couleurs fortes, et parfois criardes, qui confèrent à une œuvre une vivacité et un éclat fort rafraîchissants. Cette gamme élargie de couleurs me plonge dans des univers de rêve qui sont une occasion pour moi d’explorer davantage ma créativité artistique. C’est un processus de création lent, souvent exigeant, mais des plus passionnants”, nous confie Galit.
Les premières œuvres de Galit ont tapissé les murs du bureau de son époux, Dan Amselem, comptable agréé de profession.
Des clients de ce dernier, subjugués par la beauté luminescente de certaines des fresques décorant les murs de cette firme comptable, les ont achetées. D’autres commandèrent à Galit des tableaux aux thèmes spécifiques: reproduction d’une œuvre connue, portrait…
Comment Galit parvient-elle à concilier ses nombreuses obligations familiales avec son travail artistique?
“Tout est une question d’organisation, répond-elle en s’esclaffant. Une “organisation” qui ne se présente pas tous les jours de la même manière! Au début, j’avais installé mon atelier de peinture dans le sous-sol de ma maison. Mais mes fils y jouaient avec une balle de basket-ball qui a souvent laissé quelques empreintes sur mes tableaux! C’est pourquoi j’ai réinstallé mon atelier dans un espace plus calme et privé où je peux entièrement me concentrer sur mon travail.”
Pour Galit, la peinture est un “exercice ludique, enrichissant et des plus gratifiants sur le plan personnel”.
“Je suis très privilégiée de pouvoir me consacrer entièrement à la peinture. Un tableau est le résultat d’une observation minutieuse de la réalité et d’une longue maturation intérieure. J’aime beaucoup peindre des paysages naturels parce qu’un sentiment de paix et d’harmonie se dégage de ceux-ci. Souvent, une peinture est le reflet d’une méditation sur le réel. C’est un univers surprenant qui donne libre cours à la créativité artistique.”
Pourquoi, à part quelques tableaux sur Jérusalem, n’a-t-elle pas encore exploré artistiquement d’autres thèmes relatifs au judaïsme?
“Il est possible que j’explore dans un proche avenir ce monde très inspirant culturellement et artistiquement qu’est le judaïsme et sa grande civilisation. Pour l’instant, il est vrai, que ce n’est pas l’un de mes thèmes de prédilection. Mais, comme j’aime varier les thèmes, il est fort probable que je prospecte aussi prochainement, sous un angle artistique, des pans originaux du judaïsme. Je suis une Sépharade très attachée à mon héritage spirituel.”
La puissance d’évocation de certaines peintures de Galit est telle que l’on ne peut que souscrire au vieux proverbe chinois: “Une image vaut mille mots”.